59, chemin Flannery Low
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L’un des plus beaux souvenirs de jeunesse de Christophe Clément est celui de son grand-père qui faisait l’élevage de quelques vaches dans la Vallée-de-la-Gatineau. Pas étonnant qu’il ait répondu à l’appel de la nature une fois sa carrière dans les Forces armées canadiennes terminée.
Avec son épouse Caroline Lejeune, ils ont acheté en 2019 une ferme à Kazabazua, dans la Vallée-de-la-Gatineau, afin d’y fonder la Ferme au gros sabot et d’y faire l’élevage de bœuf Highland.
« Nous voulions faire ça à petite échelle, note M. Clément. Nous avons commencé à vendre nos produits à notre famille et nos amis. Comme ça fonctionnait bien, nous avons augmenté notre production. Avec la COVID, les gens demandaient davantage de produits locaux et frais et nous avons répondu à la demande. »
Il s’agissait d’une première expérience en affaires tout comme dans le monde de l’élevage
Ayant habité une bonne partie de leur vie à Aylmer, le couple s’est tourné vers la Vallée-de-la-Gatineau pour l’achat de leur ferme. « J’ai beaucoup d’affinités avec la Vallée-de-la-Gatineau pour y avoir déjà eu un chalet. Je connaissais déjà la région et plusieurs personnes, ce qui nous a facilité la tâche au démarrage », dit-il.
Il s’agissait d’une première expérience en affaires tout comme dans le monde de l’élevage. L’abattage est réalisé dans un abattoir certifié et la découpe est faite selon les instructions de l’éleveur avant la commercialisation à la ferme.
« J’ai toujours aimé les produits frais en sachant d’où ils viennent. C’est l’expérience que l’on offre à nos clients avec une viande de qualité », explique-t-il en précisant que son cheptel compte de 20 à 30 têtes, selon les saisons.
DE LA VIANDE DE QUALITÉ, DE L’ÉLEVEUR AUX CLIENTS
Dès que j’ai des boîtes à vendre, tout part très rapidement
La Ferme au gros sabot fait aussi la reproduction des bœufs Highland pour la revente à d’autres éleveurs. L’an dernier, ils ont aussi acheté une truie pour la reproduction et la vente au détail dès cette année.
« Nous voulons nous diversifier, dit-il. C’est aussi une question de rentabilité et ça s’ajoute à d’autres revenus d’appoint, comme la vente de bois sur mes terres. »
Sa clientèle provient de la Vallée-de-la-Gatineau mais également en forte proportion de l’Outaouais urbain. « Je fais des ventes à la ferme mais 75% d’entre elles se font maintenant via ma page Facebook. Dès que j’ai des boîtes à vendre, tout part très rapidement. »
LA DIVERSIFICATION EST L’UNE DES CLÉ DU SUCCÈS
La qualité de vie ici est bien meilleure
Cette expérience d’éleveurs s’avère positive pour le couple. « La ferme était à l’abandon, les terres en friche et les bâtiments et la maison étaient désuets. Tout a été rénové », affirme M. Clément en rajoutant qu’il a aussi reçu de l’aide de la communauté, notamment de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau.
Ils n’ont aucun regret d’avoir quitté Aylmer pour s’établir dans la Vallée-de-la-Gatineau. « J’ai passé plusieurs années de ma vie dans le trafic sur le pont Champlain à Aylmer. L’autre jour, je suis allé porter mon fils de 7 ans à l’autobus et trois chevreuils bloquaient la route. C’est ça mon trafic aujourd’hui! La différence entre la ville et la campagne, c’est la paix d’esprit. La qualité de vie ici est bien meilleure. »
LA VALLÉE-DE-LA-GATINEAU, C’EST LA PAIX D’ESPRIT
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Mélanie Auger, Technologue en architecture
