Jeune enfant, Roch Mulligan passait ses étés au chalet familial au lac Cayamant. Aujourd’hui, il est le propriétaire de l’épicerie du village, l’Épicerie Mulligan, et il dit être très heureux de sa décision de s’être lancé en affaires dans la Vallée-de-la-Gatineau en 2015.
Originaire de Gatineau, il y a habité pendant plusieurs années alors qu’il était expert en sinistre dans l’assurance. En 2003, il se remémore ses souvenirs d’enfance et décide d’acheter un chalet au lac Cayamant. Puis, il y a sept ans, il laisse son emploi à Gatineau afin d’acquérir l’épicerie du village.
« J’ai passé mon enfance ici et j’ai toujours aimé la Vallée-de-la-Gatineau, dit-il. J’ai toujours rêvé de me lancer en affaires. J’ai étudié au cégep en administration et, à cette époque, j’ai acheté un livre que j’ai toujours dans ma table de chevet : Ouvrir et gérer un commerce de détail. Mon rêve s’est réalisé. »
C’est le dépanneur du village qui est dans la mire de M. Mulligan
En 2015, c’est le dépanneur du village qui est dans la mire de M. Mulligan, mais à sa grande surprise, il apprend que les propriétaires de l’épicerie du village, un commerce offrant plus de services, veulent le rencontrer pour lui vendre leur commerce.
« Comme l’offre était abordable, j’ai sauté sur cette occasion. Dans les petits villages, il y a maintenant de la place que pour une épicerie et il nous faut nous adapter à la réalité du marché et comprendre que les gens vont aussi s’approvisionner dans les grandes surfaces en ville. »
« L’OFFRE ÉTAIT ABORDABLE ET J’AI SAUTÉ SUR L’OCCASION »
Nous fonctionnons à plein régime et ce n’est pas le fruit du hasard
C’est ainsi que M. Mulligan a, au fil des ans, modifié son offre de services et de produits afin de répondre aux besoins de ses clients de la Vallée-de-la-Gatineau. L’inventaire a doublé, les pompes à essence sont toujours fonctionnelles, le prêt-à-manger et les sandwichs frais sont maintenant offerts, un four à pizzas a été acheté et l’accent est mis sur le service à la clientèle.
« Je crois sincèrement que nous avons réussi à faire compétition, à notre manière, aux grandes surfaces. Nous fonctionnons à plein régime et ce n’est pas le fruit du hasard. Je connais bien le lac Cayamant et je crois en son potentiel. Et tout cela se fait avec un service à la clientèle impeccable. »
« NOUS AVONS RÉUSSI À FAIRE COMPÉTITION AUX GRANDES SURFACES »
La pandémie a eu des effets bénéfiques
Depuis 2015, le nombre d’employés est passé de 4 à 10 et le chiffre d’affaires a triplé. Plusieurs initiatives ont donc été mises de l’avant afin de favoriser la rétention de la main d’œuvre, tel que : des salaires bonifiés, la conciliation travail-famille et le travail d’équipe.
Pour son commerce, la pandémie a eu des effets bénéfiques notamment avec la clientèle des villégiateurs qui sont en télétravail. Avec l’Internet qui est plus performant, M. Mulligan croit bien que cette formule du télétravail va perdurer.
« Mon fils Danik, qui est courtier immobilier dans la Vallée-de-la-Gatineau, me donne un coup de main dans l’entreprise, notamment dans la gestion des ressources humaines. D’ici trois ans, il devrait prendre la relève au magasin et j’en suis bien heureux », termine Roch Mulligan.